Login

Jean Liévin ingénieur Terres Inovia Normandie Île-de-France « Pucerons verts et grosses altises maintiennent la pression sur les colzas »

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les colzas sont-ils en mesure d’affronter les attaques de ravageurs ?

En Normandie, deux épisodes de pluie, fin août et fin septembre, ont facilité la croissance des colzas qui présentent presque dix jours d’avance sur la moyenne de ces dernières années. À ce jour, 80 % des parcelles sont à 4 ou 5 feuilles. C’est plus hétérogène en Île-de-France avec encore quelques levées difficiles.

Quels sont les insectes à surveiller en ce moment ?

Depuis une quinzaine de jours, nous recevons de nombreux signalements de présence de pucerons verts, vecteurs de viroses. Avec l’arrêt des insecticides type Proteus ou Horeme V200, nous ne disposons plus de protection efficace en végétation. Reste la lutte génétique avec l’emploi de variétés comme Architect, qui présentent une certaine tolérance aux virus. Mais il est totalement illusoire de vouloir combattre les pucerons avec des produits type Karaté K qui vont simplement éliminer nombre d’auxiliaires.

Le vol de grosses altises est l’autre préoccupation du moment. La meilleure façon de gérer cet insecte est d’installer des cuvettes pièges et de visiter les parcelles deux à trois fois par semaine en fin de journée, en observant directement la présence sur les plantes. Le seuil de nuisibilité est de 8 pieds sur 10 avec des morsures, tant que le colza n’atteint pas 3 feuilles. Ce suivi est très important sur les petits colzas où le rapport de force peut tourner en défaveur de la culture, en un jour ou deux. Si un traitement s’avère nécessaire, les produits type Boravi WG ou Daskor 440 sont à préférer aux pyréthrinoides seules. Enfin, à la différence d’autres régions plus à l’est, le vol de charançon du bourgeon terminal n’a pas encore débuté.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement